Etampes en commun

Les culturales : l’agroécologie au service du vivant

Camille Binet Dezert et Mathieu Hillaire ont pris le pouls des dernières pratiques agroécologiques en plein champ, aux culturales organisées à Congerville-Thionville.

Ce salon est un haut lieu majeur des techniques agricoles et des techniques avancées en lien avec le vivant.

À la rencontre des ingénieurs en agronomie, nous avons évoqué ensemble les rapports du GIEC et les dernières avancées de la recherche fondamentale. Espace de recherche à ciel ouvert, il permet de comparer différentes méthodes de culture et de variétés en combinant un itinéraire de culture adapté.

Une étude en cours sur le site permet d’évaluer ce que l’on appelle une « coupe racinaire » ( trou creusé à 2 mètres de profondeur ) afin de visualiser le développement racinaire des cultures sous stress hydrique. La première phase de l’étude est en cours pour aider à comprendre les mécanismes de résilience face à la raréfaction de la ressource en eau.

Quand l’abondance n’est plus et que les réflexes transmis de générations en générations ne suffisent plus pour assurer de bon rendement, les ingénieurs développent des logiciels « Outils d’Aide à la Décision » pour les agriculteurs. Les essais de nouvelles pratiques d’irrigation issues de l’observation des cultures et du climat permettent une baisse de l’irrigation de 50% pour une perte de rendement de 15 % seulement.

Levier d’adaptation au changement climatique en permettant de respecter les préconisations du rapport du GIEC, ces études permettent de sécuriser notre souveraineté alimentaire face au dérèglement climatique et à la raréfaction de la ressource en eau.

D’autres espaces d’essais permettent de comparer différents itinéraires techniques (listes des interventions mécaniques sur la culture) avec des densités de semis différentes, des apports d’azote quantitativement différents tout en visualisant les résultats directement sur une même microparcelle.

Si ce salon peut être pointé du doigt par la présence des industriels de la chimie, il est aussi un lieu d’échange des pratiques agricoles plus vertueuses. Nous sommes loin du modèle agricole que nous appelons de nos vœux mais la recherche agricole reste un domaine captivant et passionnant.

Si certains Etampois recherchent un emploi dans le secteur agricole, tout était à disposition pour trouver son bonheur sur le « mur de l’emploi » du salon.

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