L’après-midi du 9 septembre, Franck Marlin et son adjoint Gérard Hébert comparaissaient dans un procès pénal pour détournement de fonds publics. En cause : une indemnité de licenciement de 27 000€ versée à Gérard Hébert.

La justice met en doute la régularité de cette indemnité, et la réalité de la « rupture de confiance » qui est censée avoir justifié le licenciement de Gérard Hébert, comme collaborateur de cabinet, en 2017.
Signalée par la Chambre régionale des comptes, cette triste affaire est le produit d’un travail de mise en lumière, amorcé par notre investissement politique, et par les investigations journalistiques de Mediapart. Ce travail a permis aux magistrats, financiers et judiciaires, d’ouvrir les bons tiroirs.
Dans ses réquisitions, le procureur a dénoncé un système de défense brumeux, fondé sur l’enfumage et la diversion : « on laboure à côté du champ ». Surtout, il a estimé que la cause du licenciement de Gérard Hébert, pour « rupture de confiance », était construite de toute pièce pour permettre le versement d’une indemnité de licenciement. En repoussant de quelques semaines le licenciement de Monsieur Hébert, la commune aurait en effet pu économiser la totalité de cette indemnité.
Convaincu que cette rupture de confiance n’avait aucune existence tangible, et qu’elle ne servait qu’à détourner la somme de 27 000 euros, le procureur a requis, à l’encontre de Franck Marlin, 12 mois de prison avec sursis, 5000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
Nous saluons le sérieux des magistrats dans cette affaire, et leur volonté affichée de remettre en perspective l’intégralité du dossier. Dans l’attente de la décision, qui sera rendue le 14 octobre prochain, nous redisons notre confiance dans la justice.
Nous appréhendons ce feuilleton judiciaire sans joie mal placée, et avec toute la gravité qui s’impose : l’image de la ville est écornée par cette succession d’affaires et de présomptions d’atteintes à la probité. Il est grand temps, pour Etampes, de retrouver des élus intègres et une gestion saine de nos deniers publics. Nous y sommes prêts. Plus que jamais, vivement le Printemps Étampois !