Etampes en commun

Pour la dignité des femmes, leur parole et leur mémoire.


Deux événements avaient lieu les 13 et 14 juin, à Étampes, autour de ce même combat.

Vendredi 13 au soir, nous étions présents à la conférence « La Question », organisée par Philippe Beaune et le réseau des bibliothèques de la CAESE, pour écouter Claire Berest présenter son dernier livre La chair des autres (lire l’extrait). Ce récit littéraire saisissant, nourri par la présence de l’autrice lors du procès de l’affaire des viols de Mazan, interroge la place des femmes face à la violence, à l’injustice, et à l’indifférence. Il met en lumière les mécanismes de déshumanisation à l’œuvre dans ces crimes, et la difficulté, encore aujourd’hui, de faire entendre la notion de consentement.

Le lendemain matin, c’est un autre symbole fort qui nous rassemblait : la dénomination de l’EPPVS en Espace Simone Veil, dans le quartier Croix-de-Vernailles. En donnant le nom de Simone Veil à ce lieu de vie, d’éducation, de sport et de culture, Étampes rend hommage à une femme dont la vie incarne la lutte contre l’effacement, contre l’oppression, contre l’oubli. Déportée à Auschwitz à 16 ans, Simone Veil a connu la négation absolue de l’être humain, avant de devenir une voix essentielle pour la dignité, les droits des femmes et la mémoire des victimes.

Bravo à l’équipe de l’EPPVS, aux enfants du CLAS et aux familles du quartier pour ce choix de dénomination plein de sens.

Entre ces deux moments, un même fil : celui de la résistance des femmes à toutes les formes de déshumanisation. Simone Veil a su transformer l’horreur vécue en engagement pour les autres et n’a jamais confondu mémoire et vengeance. Claire Berest, par ses mots, rappelle, de même, que rendre justice, c’est aussi écouter, tacher de comprendre l’indicible sans manichéisme, écrire, et transmettre.

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