Etampes En Commun
Nous étions présents ce matin pour la cérémonie de commémoration de la journée nationale de la mémoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. L’occasion de se recueillir en mémoire des millions de victimes de ce crime contre l’humanité.
L’histoire de l’esclavage et de son abolition s’inscrit dans l’Histoire longue de la lutte pour la liberté et l’émancipation. Une telle atrocité nous oblige au devoir de mémoire et à l’humilité sur notre propre passé.
Célébrons donc ces illustres résistants, esclaves, intellectuels ou politiques qui ont œuvré à l’abolition de la traite et de l’esclavage.
Comme Géorgia Trebor, présidente de l’association culturelle antillaise Lévé Ou l’a rappelé ce matin, souvenons nous, en dépit du roman national, que personne depuis Paris n’a abolit de bon gré l’esclavage. Tout juste certains voulaient-ils négocier le poids des chaines, et indemniser les esclavagistes. Rappelons que la liberté a été acquise de haute lutte, par les esclaves eux mêmes, par leurs combats, par leurs révoltes, par leur résistance. Ce sont ces héros de l’abolition, Equiano et son autobiographe, l’esclave Romain de Martinique et son tambour, Toussaint Louverture et sa lutte implacable à Saint-Domingue, qui doivent être revalorisées dans nos mémoires collectives.
Transmettons avec davantage de force à nos enfants l’histoire et les traumatismes de l’esclavage qui continuent de marquer notre société française.
Ayons une pensée enfin pour toutes les victimes de l’esclavage moderne qui continue de perdurer dans le monde à la faveur du terrorisme, des guerres ou de la marchandisation à outrance.
Solidarité, donc, avec tous les peuples opprimés. C’est dans la lignée de la lutte pour l’émancipation et les droits humains que nous nous plaçons.
