Un an après les attentats terroristes du 7 octobre 2023, qui ont arraché la vie à 1200 Israéliens innocents, nous tenions à rendre hommage à toutes les vies brisées, à toutes les familles disloquées, à tous les survivants traumatisés, et à tous les otages encore retenus prisonniers.
Nous restons mobilisés pour la paix et la libération de tous les otages. Nous continuons de dénoncer vigoureusement aussi, l’ensemble des actes antisémites qui ont connu une multiplication par 4 depuis le 7 octobre. Les racistes de tout poil trahissent l’unité de la cohésion du pays : ils doivent être repérés et lourdement condamnés. Nous n’oublierons pas les souffrances des Israéliens, et de nos compatriotes juifs.
La paix est désormais dans tous les cœurs et sur toutes les lèvres : elle doit être de toutes les initiatives politiques. Cette paix, nous la devons aux otages et à leurs familles, qui voient leurs chances de survie s’amenuiser chaque jour que le conflit dure. Nous la devons aux 42 000 morts identifiés parmi les Palestiniens, aux 2000 Libanais qui ont perdu la vie, aux millions de déplacés, aux millions d’hommes, de femmes et d’enfants exposés à la privation de soins, de toit et de nourriture.
Depuis un an, fidèles à notre engagement de longue date pour la paix et la fraternité entre les peuples, nous avons :
- Alerté sur la montée du racisme, de l’antisémitisme, de l’islamophobie, et sur la catastrophe humanitaire en cours, en déposant de multiples motions devant le conseil municipal
- Participé à toutes les manifestations et mobilisations contre l’antisémitisme et pour un cessez-le-feu en Palestine
- Proposé que la collectivité attribue une subvention à l’UNICEF
- Proposé que la collectivité organise des rassemblements contre l’antisémitisme et l’islamophobie
Ces actions peuvent paraître anecdotiques, symboliques : elles étaient pourtant indispensables. Chacun, à son échelle, doit prendre sa part, faire du mieux qu’il peut, et ne pas se laisser abandonner à l’apathie et au désemparement.
Malheureusement, le sentiment qui prédomine, un an après le début des hostilités, ce n’est pas l’espoir, ni la combativité : c’est l’indignation.
Car comment ne pas être indigné en constatant qu’un gouvernement d’extrême droite sacrifie volontairement les otages pour mener, au mépris du droit international, une guerre de conquête, de destruction et de civilisation ?
Comment ne pas être révulsé par l’hypocrisie du personnel politique local, qui occulte volontairement la réalité des souffrances palestiniennes, et refuse toutes les propositions que nous avons pu faire pour atténuer et compatir à ces malheurs ?
Comment ne pas être estomaqué par les responsables politiques nationaux et internationaux, qui appellent au cessez-le-feu mais traînent des pieds pour cesser les livraisons d’armes et ne dénoncent pas les accords d’association avec un gouvernement belliqueux, qui n’a pour seul horizon que l’impasse politique et le chaos militaire ?
Fidèles à nos convictions, nous continuerons d’adopter un discours mesuré et indigné sur le conflit israélo-palestinien.
Mesuré, parce que la concurrence mémorielle et les haines religieuses ne sont pas acceptables, d’où qu’elles viennent : une vie perdue est une vie perdue.
Indigné, parce qu’un génocide est en cours, et qu’il est de notre devoir de tout faire pour y mettre un terme.
Aujourd’hui, plus que jamais : nous appelons à la fin du génocide en cours, à la libération de tous les otages, au cessez-le-feu, au respect des frontières, à la sécurisation et à la tranquillisation du quotidien des Israéliens et des Palestiniens, à l’autodétermination des peuples, au respect du droit international et au jugement de tous les criminels de guerre.