Etampes en commun
Samedi 22 février, Mulhouse a été frappée par un terrible attentat au couteau, qui a coûté la vie à une personne et blessé plusieurs policiers municipaux. L'assaillant, connu pour sa radicalisation, était par ailleurs sujet à des troubles schizophréniques. Face à cette tragédie, en réponse aux faiseurs de haine qui cherchent à diviser notre nation, nous devons rester unis et solidaires. Nos pensées vont aux victimes et à leurs familles, ainsi qu'aux forces de l'ordre qui risquent leur vie pour notre sécurité. Les deux policiers municipaux, blessés, qui sont parvenus à stopper le terroriste, ont fait honneur à leur métier, à leur engagement, et à notre pays. Nous leur rendons un hommage appuyé Il est crucial de renforcer les mesures de prévention et de lutte contre la radicalisation. Il est urgent de renforcer les moyens de la justice, pour que les violents soient jugés avec célérité, fermeté et efficacité. Il est essentiel d'accroitre les moyens alloués aux soins psychiatriques, pour que les patients, violents ou non, soient davantage encadrés, et pris en charge avec efficacité. Enfin, il est clair que cet assaillant, soumis à une obligation de quitter le territoire français, en raison des risques de trouble à l'ordre public qu'il générait, aurait dû être expulsé. Pour cela, il y a urgence à changer de méthode, à renforcer les accords bilatéraux et la coopération avec les pays tiers, pour que les nationalités soient reconnues et les laissez-passer consulaires délivrés. Les meilleurs alliés des violents, qui cherchent à mettre en cause notre fraternité et notre commune humanité, sont ceux qui manquent de sang froid, de prise de recul, qui se fendent en généralisations excessives et en déclarations à l'emporte pièce. Comme élus, nous continuerons d'agir, de proposer, de réclamer des moyens et des décisions guidées par le seul souci de l'efficacité.

À Étampes, démontons la misère, pas les bancs…

Ce lundi, Christophe D. a été délogé sur ordre du maire d’Étampes du banc qui lui servait de refuge sous le pont de la nationale 20, rue de la République.
Pire encore : les deux bancs ont été aussitôt déboulonnés, pour l’empêcher de revenir s’abriter. Aucune solution d’hébergement ne lui a été proposée. Ses affaires ont été jetées à la benne. Il a tout perdu.

Image d’archive.

En 2021 déjà, Étampes avait été endeuillée par la mort de Philippe, mort de froid sur les marches du CCAS.
Nous avions alors proposé en conseil municipal un vœu pour améliorer les conditions de vie des personnes sans abri, prévoyant notamment :

  • la création d’une structure municipale d’accueil d’urgence
  • l’installation de douches publiques et d’une bagagerie
  • le renforcement du budget du CCAS pour accompagner les personnes à la rue
  • et un protocole de respect de la dignité humaine lors de chaque intervention.

Ce vœu avait été rejeté par la majorité municipale. Pire : ils avaient attaqué Mathieu Hillaire en diffamation pour avoir dit la vérité — que leur politique avait conduit à la mort d’un homme. Un procès qu’ils ont perdu.
Aujourd’hui, les mêmes drames se répètent, parce qu’aucune politique de solidarité digne de ce nom n’a été mise en place.
Ce n’est pas un accident : c’est une manière assumée de gérer la pauvreté par la disparition, plutôt que par la solidarité.
Derrière chaque banc vidé, chaque tente déplacée, il y a une personne, une histoire, une dignité à préserver.

À Étampes, nous refusons cette politique du balai.Une ville ne se grandit pas en chassant les plus fragiles. Elle se grandit en les protégeant.

Nous continuerons à porter cette exigence d’humanité et de justice sociale. Pour qu’à Étampes, plus personne ne dorme dehors.

En attendant, Christophe D. a besoin d’aide. Il lui faut un logement en urgence. Nous avons écrit au Maire pour qu’il examine et propose au plus tôt une solution de relogement parmi les différentes options possibles :

  • Attribution urgente d’un logement social sur le contingent municipal
  • signature d’un bail d’occupation précaire dans un des logements inoccupés appartenant à la ville (écoles, logement de gardien…)
  • mise à disposition par le CCAS d’un logement au sein de la résidence Clairefontaine

Nous sommes quotidiennement en contact avec Christophe, les travailleurs sociaux qui l’accompagnent et les Etampois qui lui viennent en aide.
Si vous avez une piste pour l’aider à se mettre à l’abri, envoyez-nous un message.

Si vous souhaitez participer à la cagnotte solidaire mise en place par les commerçants d’Etampes, c’est ici :

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