Ce lundi, Christophe D. a été délogé sur ordre du maire d’Étampes du banc qui lui servait de refuge sous le pont de la nationale 20, rue de la République.
Pire encore : les deux bancs ont été aussitôt déboulonnés, pour l’empêcher de revenir s’abriter. Aucune solution d’hébergement ne lui a été proposée. Ses affaires ont été jetées à la benne. Il a tout perdu.

En 2021 déjà, Étampes avait été endeuillée par la mort de Philippe, mort de froid sur les marches du CCAS.
Nous avions alors proposé en conseil municipal un vœu pour améliorer les conditions de vie des personnes sans abri, prévoyant notamment :
- la création d’une structure municipale d’accueil d’urgence
- l’installation de douches publiques et d’une bagagerie
- le renforcement du budget du CCAS pour accompagner les personnes à la rue
- et un protocole de respect de la dignité humaine lors de chaque intervention.
Ce vœu avait été rejeté par la majorité municipale. Pire : ils avaient attaqué Mathieu Hillaire en diffamation pour avoir dit la vérité — que leur politique avait conduit à la mort d’un homme. Un procès qu’ils ont perdu.
Aujourd’hui, les mêmes drames se répètent, parce qu’aucune politique de solidarité digne de ce nom n’a été mise en place.
Ce n’est pas un accident : c’est une manière assumée de gérer la pauvreté par la disparition, plutôt que par la solidarité.
Derrière chaque banc vidé, chaque tente déplacée, il y a une personne, une histoire, une dignité à préserver.
À Étampes, nous refusons cette politique du balai.Une ville ne se grandit pas en chassant les plus fragiles. Elle se grandit en les protégeant.
Nous continuerons à porter cette exigence d’humanité et de justice sociale. Pour qu’à Étampes, plus personne ne dorme dehors.
En attendant, Christophe D. a besoin d’aide. Il lui faut un logement en urgence. Nous avons écrit au Maire pour qu’il examine et propose au plus tôt une solution de relogement parmi les différentes options possibles :
- Attribution urgente d’un logement social sur le contingent municipal
- signature d’un bail d’occupation précaire dans un des logements inoccupés appartenant à la ville (écoles, logement de gardien…)
- mise à disposition par le CCAS d’un logement au sein de la résidence Clairefontaine
Nous sommes quotidiennement en contact avec Christophe, les travailleurs sociaux qui l’accompagnent et les Etampois qui lui viennent en aide.
Si vous avez une piste pour l’aider à se mettre à l’abri, envoyez-nous un message.
Si vous souhaitez participer à la cagnotte solidaire mise en place par les commerçants d’Etampes, c’est ici :



